Marché de l'occasion photo


Quelques précautions

    CAVEAT EMPTOR !
           Qu'il se méfie l'acquéreur !

Un préalable : vigilance et bonne connaissance de l'objet convoité (sans ça allez directement à la case FNAC, miséricordieuse avec les naïfs et malsachants...).

Premier cas : achat à un particulier et/ou sur une foire : surtout et avant tout se méfier du matériel volé. La bonne affaire ne doit pas vous aveugler. Ne jamais, ever never en anglais, acheter sans facture originale. C'est tout.

Si vous vous aventurez et achetez du matériel sans facture, vous pénétrez, non pas sur les terres du clan Campbell, mais sur le terrain trouble du recel. Ne doutant pas de votre bonne foi, les risques que vous prenez sont, dans l'immédiat de vous trouver sans recours en cas de tromperie et, en tout cas, d'expier à la revente l'absence de facture en bonne et due forme. La situation peut se révéler nettement plus inconfortable s'il s'agit effectivement de matériel volé et qu'il est détecté comme tel entre vos mains (douane volante, sondage dans les registres de réparations ...). La bonne foi n'est pas facile à prouver sans trace de paiement et/ou si le niveau du prix était bas.

Bien entendu aucune garantie de la part d'un particulier.

Deuxième cas : en boutique. Vous aurez une facture. Et en principe une garantie. Si le revendeur propose une vente sans garantie, c'est qu'il se méfie de son matériel : à fuir également. Il va mettre ça sur le compte de l'absence de pièces qui ne permettent plus de réparer etc... Ne pas en croire un mot; il a diagnostiqué un risque et préfère que l'acquéreur le prenne. De toutes façons, c'est parfaitement clair dans les maisons sérieuses : sous l'étiquette la durée de garantie est indiquée (en général six mois), sinon figure la mention "vendu en l'état".

La meilleure chose à faire est d'utiliser intensément (pas brutalement) son nouvel achat dans les trois mois pour l'éprouver.

Je ne raconterai pas mes déboires, simplement mon avis ne vient pas de la lecture des revues photo.

 

Critique de la cote FNAC/Chasseur d'images

A la fin des années 80 la FNAC et Chasseur d'Images se sont associés pour publier une cote de l'occasion. La principale novation était une grille de prix liés à l' état du matériel et pas à son âge. Ce point de vue est pertinent; le marché l'a adopté et désormais la cote FNAC/CI s'impose; celle publiée par Phot'Argus (devenu Photo Argus) ne convainc plus personne en dehors des compagnies d'assurance et des syndics de faillite (éminemment respectables comme chacun sait, mais quelque peu déconnectés du marché).

La cote FNAC/CI a pourtant des défauts.

Le moindre est de comporter des erreurs d'impression, en nombre réduit mais qui ont été renouvelées à chaque édition pendant dix ans. Aviez-vous remarqué la cote du 8 mm 2,8 fish-eye Nikon (deux lignes pour un seul objectif, dont une le met à 2500 F - je prends tout de suite - enfin rectifié dans l'édition de l'automne 2001) et celle du 55 mm (sic) 1,2 Noct-Nikkor (58 mm serait plus adapté, prenez l'objet en main - ou seulement un catalogue Nikon - pour vous en convaincre) ? L'erreur sur le 58 mm Noct (excellent ultra-lumineux asphérique) est grave car il existe un terne 55 mm 1,2 - des malins peuvent profiter de la sous-information d'amateurs crédules. Ce n'est pas les seules erreurs...

Le plus gros défaut est le manque de réactivité par rapport aux évolutions du marché. Prenant toujours l'exemple de Nikon, la cote a eu le ridicule, après avoir traîné en 1992/1995 des sous-évaluations criantes des Nikkor, de rectifier à la hausse en 1996, pendant que le marché s'effritait. Il fallut aller à Canossa et baisser juste après avoir augmenté.
Autre exemple : les Leica R, chroniquement surcotés et les Leica M chroniquement sous-cotés jusqu'au réajustement opéré vers 1997... sauf que la aussi le 35 mm f 2 Summicron a été porté à 4990 F peu de temps avant la sortie du 35 asphéro, qui a laminé le prix de l'ancien. La FNAC étant liée par la cote, elle engrangeait des Leica R et ne voyait pas la queue d'un M jusqu'au réajustement. Certaines semaines de 1995 ou 1996 on aurait pu reconstituer presque toute la gamme R en faisant le tour des FNAC parisiennes !

Au printemps 1998 FNAC/CI a réajusté à la baisse de manière justifiée la cote des Nikon AI/AIS et des boîtiers manuels, puis au printemps 1999 certains Canon FD. Nouveau lifting à l'automne 2001. Mais ces réajustements ont été à la fois trop tardifs et trop brutaux. Par exemple : le Canon F1 New viseur AE passant de 3800 à 1980 F - le Nikon FE2 plongeant à 690 F (!) - un des couac les plus manifestes est le Tamron 180 ED trop longtemps maintenu au plus haut et ravalé à 1200 F ! Il serait bien plus pertinent de lisser ces évolutions.

Tristes tropiques ... pas convaincus ? Le Contax 15 mm f 3,5 valait-il les 20000 F de la cote FNAC/CI ? sûrement pas, ayant vu cette optique en très bon état offerte pendant des mois sans trouver preneur (au deuxième semestre 1994) entre 12000 et 14000 F chez Photo Mac-Mahon, Shop-Photo Nikon et une autre boutique dont j'ai oublié le nom. La FNAC ne prend pas de risques sur ce prix puisqu'elle ne reprend pas cet objectif ...

L'objection habituelle de FNAC/CI à ce type de critiques est que les revendeurs surcotent. Il n'en est rien; leur première vertu est le réalisme. S'ils le peuvent ils vendent cher, par exemple les Olympus OM1 et OM2 ou les Leica M. Si le marché est en dessous de la cote FNAC, ils la mettent en avant dans la discussion mais se placent en-dessous sans hésiter.

La cote FNAC/CI s'impose donc comme la référence, ... à partir de laquelle on peut raisonner en différence!

 

Cote pour les NIKON manuels, LEICA M et HASSELBLAD   ( cette rubrique n'est plus maintenue )

Ces cotes reflètaient l'état du marché parisien en 2001. Dans d'autres villes les prix peuvent différer sensiblement en raison de l'étroitesse du marché, qui favorise le maintien de prix plus élevés par les professionnels.

En plus du prix pour l'état neuf, bon état et usagé, figurent l'indication de la rareté (de R1 à R9) et de la demande (de - - - à + + +). Vous constaterez que l'écart entre l'état neuf, bon et usagé n'est pas un pourcentage constant, mais tient compte, pour chaque matériel, de la demande spécifique. En règle générale, les matériels anciens sont plus surcotés à l'état neuf s'ils sont prestigieux (par exemple le Nikkor 85 mm 1,8 modifié AI). En revanche le matériel récent est moins décoté à l'état usagé, s'il est recherché, à cause de sa valeur d'usage (par exemple le Leica M6).

Je me suis attaché à donner des évaluations pour des matériels très rares, qui ne sont publiées nulle part. Je n'indique de prix que pour les matériels que j'ai vus offerts au moins une fois (c'est le cas des Nikkor 6 mm 2,8, 13 mm 3,5, 1200 mm f 11) ou deux (Nikkor 300 mm f 2 et 300 mm f 4,5 ED non IF). Les seules exceptions sont le le Leica Noctilux 50 mm 1,2, que je n'ai jamais vu à la vente, et le zoom Nikkor 200/400 mm AIS, que je n'ai pas vu directement, mais j'ai eu communication de prix de revente aux USA - 8 à 10 k$ vers 1999-2000 et un exemplaire un peu usagé vendu 4 keuros à l'été 2002 à Paris.

 

Tendance des prix sur le marché parisien


Évolution à la rentrée 2002
L'avènement du numérique (niveau du D60 Canon, D100 Nikon) ferme les perspectives de l'argentique. Les belles pièces restent vendables, à condition de consentir un rabais significatif par rapport à la cote. Prévoir un délai pour s'en séparer. Les modèles courants sont tout simplement invendables, sauf à prix massacré.
Je ne pense pas mettre à jour ma cote dans l'immédiat.

Jusqu'en 1996 compris les Nikon manuels avaient étonnamment bien résisté à l'arrivée de l'autofocus. Leur prix a baissé par la suite de 20 à 40 %.
La cote FNAC/CI, drastiquement abattue, s'est trouvée pertinente dans l'ensemble, sauf :
        - les pièces réellement exceptionnelles comme les F2 Titane ou le 300 mm f 4,5 ED non IF
        - les boîtiers mécaniques FE, FE2 et FM, massacrés dans la cote, alors qu'ils restent assez demandés
Les Nikon plus anciens (que la FNAC ne cote pas) souffrent encore davantage : les modèles courants ne partent que bradés (par exemple 35 mm F, 300 mm f 4,5 AI non ED) et certains sont invendables (boîtier F en état médiocre ...).

Depuis l'été 1998 un mouvement analogue s'est amorcé sur Hasselblad: les ténors (100 CF, 150 CF ...) restent très demandés, les stars (180 CF, 50 FLE ...) ont toujours une cote confortable, mais les boîtiers et les dos le sont beaucoup moins. Les 500 EL/ELM ne sont plus au bord du gouffre, ils sont pratiquement invendables (si vous en cherchez un et que vous lisez ces lignes, ne vous en laissez surtout pas conter par un vendeur hautain présentant avec morgue son 500 EL à 5000F - vous en trouverez en permanence un choix à ma cote avec garantie, éventuellement révisés, au Moyen Format) - Alternativement, vous pouvez envisager de vous procurer ce presse papier de distinction à un prix somme toute abordable. Ce tassement est du aux nouveautés, ligne CFi chez Hasselblad et 6x4,5 autofocus (Contax en particulier, alternative tentante d'objectifs Zeiss rénovés, avec maîtrise de la planéité du film par dos à aspiration, et tout récemment Hasselblad H1).

Le Leica M reste apprécié mais la sortie des nouvelles séries (TTL, asphéros) a écrêté la surcote des anciennes stars : 35 mm f 2, M6, et surtout 21 mm f 2,8. Les 135 mm f 2,8 ou f 4 sont encore plus difficiles à vendre que les années précédentes: les prix demandés pour les 135 2,8 restent à la cote, bloquant toute décision.

 

Adresses pour l'occasion :

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© <Dominique Césari> - mise à jour le samedi 1er mars 2003