Mes centres d'intérêt : architecture et paysage

Le Mont Blanc   Chargeable en grande taille (150 Ko)

Au départ, par paresse et manque d'imagination (qu'est ce qu'il peut se mettre sous la dent, l'amateur ?).

S'y ajoutent deux raisons plus valables  : en premier lieu, parce que, travaillant dans un bureau, je préfère des loisirs à l'extérieur. En second lieu, parce que j'aime réellement l'architecture et que, cherchant des sujets, j'en ai trouvé un qui me passionne : les  jardins anglo-chinois de la fin du 18ème siècle. Ce sujet m'a conduit à rencontrer des gens, aussi bien sur le terrain que par internet et, en photographiant pour un but précis, j'ai amélioré mes résultats.

Tant va l'amateur au charbon qu'il en a construit un site séparé, sur les parcs à fabriques, qui a abouti à un livre, "les jardins des Lumières en Ile-de-France".

Galerie photo

Matériel : mes préférences

   Pourquoi ce foisonnement de matériel et de formats ?

Parce que chacun répond à un besoin particulier.

Le plus universel et le plus performant des systèmes est sans aucun doute aujourd'hui le 35 mm reflex autofocus. Bon, donc il faut en avoir un.

Reste que pour la discrétion et la photographie spontanée, le télémétrique est imbattable. De plus, sa douceur de déclenchement permet d'accrocher deux vitesses en dessous du reflex. Les revues spécialisées parleront par exemple de photographie de plateau (de cinéma) ou de spectacle. En effet, comment être plus à son aise pendant un opéra qu'avec un Leica ? Malheureusement, ce sont la plupart du temps des photos interdites.

Vous pouvez allègrement sauter à pieds joints sur le moyen format qui n'apporte d'avantage objectif que pour les agrandissements de plus de 50 cm de côté. Mais si vous avez vu un jour le rendu de matière d'une dia 6x6 vous aurez envie d'y revenir. Et surtout, la photo ne se pratique pas au même rythme en moyen format. On prend son temps au lieu de mitrailler et ça change le rapport à la photo.

Enfin le grand format, qu'en attendre? pour mon usage, avant tout les mouvements pour l'architecture. Le décentrement (accessible en 35 mm) ne règle qu'imparfaitement les problèmes. Le pivotement autour de l'axe vertical, accompagné de capacités importantes de décentrement latéral et vertical simultanés, sont indispensables lors des prises de vues obliques. Je l'illustre dans la page sur la Flexbody. C'est bien pour cette raison que les moyens formats reflex sont insuffisants en architecture. Le seul objectif à décentrement vraiment efficace en formats 6x6 ou 6x7 est le 55 mm Rolleiflex ... au prix d'une petite voiture (en 4,5x6 le Mamiya 50 mm est intéressant, mais dans un format et un système qui ne sont pas mon choix).

Sur le plan particulier de la photo de paysages, il n'est pas facile de restituer de vastes points de vue. J'utilisais un appareil à projection cylindrique, le Widelux F8, de format 24x56 mm. Maintenant j'utilise systématiquement le montage sur ordinateur.

   Et le numérique ?

Je ne parle que de ce que j'ai expérimenté. Je pratique depuis cinq ans le numérique en aval de la prise de vue, avant tout pour présenter des images qui seront visualisées sur écran d'ordinateur.

Je n'ai pas encore craqué pour un boîtier numérique, mais ça pourrait venir. Le Canon D60, le Nikon D100, le Fuji Finepix, font, avec leurs 6 millions de pixels, pratiquement jeu égal avec l'argentique à son meilleur niveau pour des tirages. Ils sont largement meilleurs en dynamique (faculté de fouiller les ombres tout en ayant des détails dans les hautes lumières).

Les avantages évidents pour les professionnels (gain de temps, gain de consommables, certitude du résultat avant la fin de la séance de prise de vues), sont moins utiles aux amateurs.

En portrait et nature morte, le numérique permet de juger en temps réel des effets des éclairages, avantage énorme (fonction remplie en moyen format par les polas d'essai, mais qui sont moins pratiques, coûteux, et d'un usage marginal en 24x36).

L'argentique reste incomparable en projection. Le vidéo-projecteur offre plus de possibilités de mélange de schémas et d'images, mais reste assez loin du coup de poing d'une diapo parfaite, surtout en moyen-format.

Le vrai hic pour l'amateur est la dépréciation extrêmement rapide d'un matériel coûteux : le Canon D60 aura vécu 6 mois !
De plus, je donne de loin la préférence à un boîtier exploitant le plein format 24x36 comme le nouveau Kodak, moins pour ses 14 millions de pixels, que pour la valorisation des optiques déjà détenues. Rendez-vous donc quand ce Kodak (annoncé à 7000 euros), ou son équivalent, aura diminué de moitié, sans parler des délais de livraison et de sa finalisation un peu laborieuse - les premiers mis à disposition des privilégiés les ont laissés sur leur faim en terme de colorimétrie - ça se corrigera presque sûrement par la suite.

Mes conseillers de référence m'ont souligné deux contraintes du numérique :
le temps nécessaire à la gestion des images. En particulier un archivage soigné sur Cd-Rom est indispensable (sur un autre plan, professionnel cette fois, je suis bien convaincu qu'il faudrait être fou pour ne garder qu'un fichier original sur disque dur - I learned it the hard way)
le stockage en voyage, qui nécessite pratiquement de disposer d'un micro portable, et de gérer quotidiennement les sauvegardes.