Rubrique pano |
le Fotoman 617
Dans cette page : prise en main - vues - liens autres pages sur le Fotoman 617 : parasoleil - viseurs à décentrement - le Fotoman en pratique Sommaire des autres pages de la rubrique "panoramique" |
|
Au printemps 2009 Fotoman a arrêté sa fabrication dans le cadre précédent - la partie chinoise a continué mais, sans réseau commercial, la diffusion est très limitée |
|
prise en main |
![]() Le Fotoman 6x17 était fabriqué en Chine, le distributeur américain étant associé à la conception. Des évolutions régulières sont venues perfectionner le matériel et élargir la gamme. La mécanique est réduite au strict minimum : avance du film par boutons moletés, pas de compteur, on positionne le film à l'ancienne, au travers d'une petite fenêtre rouge. L'exécution est assez soignée, et le boîtier donne satisfaction. En particulier, le presse film assure bien sa fonction, la planéité est bonne, et le film n'a pas de traces de rayures. La rampe hélicoïdale a connu trois avatars : la première était imparfaite (rugueuse, faible course, manque de contrôle qualité - sans doute un élément sous-traité), il semble qu'un batch soit sorti avec une rampe Schneider (dont le mien ci-contre). A partir de 2006, les cônes ont été livrés avec une nouvelle rampe hélicoîdale "maison" en deux exécutions, course normale et en option course longue, à partir de 180 mm. Par ailleurs le boîtier a connu une seconde version améliorée, le MkII. Un point fort : concept modulaire, on peut monter plus de 70 objectifs Schneider, Rodenstock, Nikon et Fuji de 72 à 400 mm de focale. En particulier, c'est une bonne solution pour accéder au champ du Schneider 72XL, irremplaçable en 6x17 non décentré, qui n'était accessible qu'avec le coûteux Linhof 617 new (et maintenant le Horseman 617 et, bien sur, la Gilde Kamera). Quelques points noirs au départ : j'ai déjà signalé la première génération de rampe de mise au point. De même le premier viseur (probablement sous-traité car on le retrouve sur d'autres marques chinoises de panoramiques) imprécis, et surtout inutilisable avec des lunettes. Deux viseurs ultérieurs ont bien amélioré la situation. La 3° génération est nettement plus efficace. L'utilisation est assez simple, mais piégeuse pour qui n'est pas habitué au cycle des obturateurs de chambre. Par beau temps, les vues à main levée sont parfaitement possibles avec du 100 ASA sans filtre, conduisant au 1/60° à f 16. Mais le filtre concentrique s'impose en inversible avec le 72 XL et est préférable sur un 90 mm. Le pied est alors indispensable pour une netteté parfaite, l'obscurcissement obligeant au 1/25°. On peut opérer à la rigueur sur monopode, avec toujours un petit reste d'imperfection, et parfois un bougé notable. Globalement : un concept tout à fait valable. Une fois réglée la question du viseur, un bon outil rustique. |
||
![]() |
|||
un "plus" essentiel |
![]() Pour ses 6x12 et 6x17, Fotoman a mis sur le marché des platines à décentrement offrant 25 mm de mouvement vers le haut ou le bas. C'est très généreux, l'horizon peut être placé 3 mm au-dessus du bord inférieur du cadre exposé (ou 3 mm en-dessous du bord supérieur). Rustique, mais qui donne accès à une fonctionnalité capitale. Il faut bien entendu pour chaque objectif un cône spécifique, plus court, pour compenser les 15 mm d'épaisseur de la platine. Le décentrement est particulièrement utile en panoramique, car l'image large coupée en deux au niveau de l'horizon est bien souvent monotone, avec trop de ciel. Or il est exclu, si l'image comporte la moindre ligne de référence verticale signifiante, de plonger ou contre-plonger avec un aussi grand angle de vue. Toutefois, Fotoman n'a pas mis au point de viseur adapté au décentrement. Il est vrai qu'un viseur indiquant le cadre décentré, c'est usine à gaz (encore le bon docteur). De plus ce modèle de Gilde est très coûteux. J'ai donc bricolé des viseurs à cadre mécanique. Le dispositif de shift permet d'organiser beaucoup mieux son cadrage, surtout s'il s'agit d'une vue urbaine dont les bâtiments constituent un élément essentiel. Mais il a une conséquence importante : la focale nécessaire pour couvrir harmonieusement une ampleur verticale donnée s'en trouve nettement réduite. Comme, en outre, une focale très courte a l'inconvénient de minorer à l'excès l'arrière plan, et que cet inconvénient est encore plus sensible quand on ne ressent pas la nécessité de faire tenir les sujets en hauteur, le dispositif "shift" conduit à remettre en cause les focales pertinentes. Du coup, le 72 mm XL est bien large, il est plus justifié de démarrer sa gamme d'objectifs sur un 90 mm, qui donne des vues plus harmonieuses. Avec le décentrement, un 120 mm est également très à l'aise (voir la Grande Arche de la Défense ci-dessous) |
||
![]() |
|||
|
pages pano
|
autres pages Fotoman : viseurs shift, parasoleil - le Fotoman en pratique pages générales sur le panoramique
|
Début photo | to Photography |
![]() Accueil |
![]() Plan |
![]() |
||||||
texte de : D. Césari contact
Dernière mise à jour : 14 janvier 2012 |
||||||||||